Agriculteur, un métier augmentant les risques de détresse
C’est cet après-midi qu’avait lieu la conférence de presse concernant la programmation lanaudoise de la Journée mondiale de la prévention du suicide. Dans Lanaudière, l’activité soulignant la journée aura lieu le 9 septembre prochain, soit la veille de la date officielle de la journée mondiale. Comme chaque année, c’est CPSL qui met en place dans la région différentes actions visant à sensibiliser les Lanaudoises et Lanaudois à l’importance de vaincre les tabous et de demander de l’aide, ainsi qu’à mobiliser ses partenaires autour de la cause.
Étant donné le succès notable de la dernière édition, qui coïncidait avec la Journée portes ouvertes sur les fermes du Québec, le CPSL collabore de nouveau avec cinq entreprises agricoles de la région. Ainsi, pour la deuxième fois, ces entreprises ouvriront leurs portes au CPSL pour souligner la Journée mondiale de la prévention du suicide, cause qui leur tient à cœur :
• Domaine des trois gourmands
293, rang de la Petite ligne, Saint-Alexis
• Asinerie l’âne-gardien
541, rang Pied de la Montagne, Sainte-Mélanie
• Terre des bisons
6855, chemin Parkinson, Rawdon
• Pépinière Villeneuve
951, rang de la Presqu’île, L’Assomption
• La Courgerie
2321, grand rang St-Pierre, Sainte-Élisabeth
Les gens visitant les kiosques du CPSL installés sur ces fermes auront l’occasion de prendre un Selfie pour la vie, à partager sur leurs réseaux sociaux, pour s’afficher comme ambassadeur de la prévention du suicide. Les plus petits pourront quant à eux semer la vie et repartir avec leur haricot fraîchement semé pour voir la beauté de la vie grandir devant leurs yeux.
Le thème de la journée est Travaillons ensemble pour prévenir le suicide. « Au CPSL, ce travail collaboratif se vit avec les fermes participantes, la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de Lanaudière, avec laquelle nous travaillons tout au long de l’année, de même qu’avec les nombreux bénévoles qui ont tenu à prendre part à ce grand événement » a affirmé Michel Pilon, président de l’organisme.
La détresse chez les agriculteurs
Le porte-parole du CPSL, Ghyslain Dufresne, nous apprenait que certaines professions peuvent augmenter le sentiment de détresse des personnes qui les pratiquent. C’est le cas, notamment, pour le métier d’agriculteur. « On peut penser que certains aspects de leur travail sont en cause. Comme, pour ne nommer que ceux-ci, le fait qu’ils soient à la merci de dame Nature quant aux récoltes, le fait que les troupeaux ne soient jamais à l’abri de la maladie, le taux d’endettement, l’absence de relève ou la charge de travail. De plus, posséder une entreprise agricole, ça veut dire porter plusieurs chapeaux. Celui de cultivateur, d’éleveur, d’aide-soignant, de directeur des ressources humaines, de comptable, de mécanicien et j’en passe. Ces entrepreneurs en mènent très large et ont, bien souvent, un niveau de stress élevé sans nécessairement avoir le réflexe, la capacité ou la possibilité d’en parler », complétait madame Lawless, directrice.